Chapitre 6 : Alcinoa.
Eli me prend la baguette dont je percevais l’aura et me la
place dans mes mains. Je lui fais remarquer la pierre enchâssée en lieu et
place d’un nœud du bois.
- Est-ce une pierre élémentaire ?
- Oui, une pierre élémentaire d’eau. Cet élément a des
vertus curatives. As-tu reçu des blessures ?
Il me répond par l’affirmative. Je lui demande de placer
l’extrémité de la baguette à l’endroit nécessitant un soin. Utilisant le mot
« soin » en langue féerique, je lui prodigue ce dont il a besoin pour
recouvrer la santé. Il me remercie d’un baiser dont je n’ai malheureusement pas
conscience. Le fait de savoir qu’il a fait ce geste me met du baume au cœur.
Nous reprenons notre chemin, je m’efforce de le suivre tant
bien que mal, ma main posée sur son épaule. Parfois je trébuche sur une pierre
mais il est toujours là pour m’empêcher de tomber. Je suis toute remuée de nous
savoir en mesure de communiquer sans qu’il n’est besoin d’être en colère. Je
devine que les différents combats qu’il a menés ont augmenté ses sentiments. Il
a dû craindre pour moi, ce qu’il lui a permis de vaincre. J’ai toutefois cru
déceler une note d’inquiétude dans sa voix quand il m’a parlé de Sparte. Comme
s’il me cachait quelque chose. Je me doute qu’il le fait dans le but de me
préserver, mais je n’aime pas cette situation. J’aimerais qu’il ne soit pas le
seul à porter la charge de nos malheurs.
Nous devons approcher d’un endroit habité, je perçois des
flammes importantes à plusieurs endroits différents. A moins qu’il ne s’agisse
une nouvelle fois de cultures incendiées. Non, cela ressemble plus à des feux
de camps. Eli fait le signe que nous avons convenu pour me faire comprendre
qu’il arrête d’avancer. Depuis notre dernière rencontre avec un homme sur notre
chemin, il m’a demandé de ne pas parler avant qu’il ne m’est posé une question.
Visiblement, cela ne rend pas les choses faciles. Nous n’avons pas encore
rencontré de créature en mesure de me voir, hormis Stauros bien sûr. Il me
signe qu’il reprend la marche. Il va sans doute m’expliquer de quoi il en retourne.
Nous passons à proximité d’un des feux que j’avais perçu puis nous nous en
éloignons.
- Alcinoa, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelles.
Je lui demande de commencer par la mauvaise, ainsi en
découvrant la bonne je resterai optimiste, enfin je l’espère. Il m’apprend que
la ville de Sparte a été détruite. J’ai l’impression de recevoir un poids
considérable sur les épaules. Avant que je me mette à l’assaillir de question,
il me donne la bonne nouvelle, tout ce qui avait de la valeur a été emmené par
les monstres et leur chef, un centaure répondant au nom de Nexus. J’essaie de
le convaincre de me laisser venir avec lui pour le soigner le cas échéant.
Quand il me demande si l’action de soigner peut être vu par les monstres, je ne
me veux pas lui cacher la vérité, lui expliquant qu'une luminescence nous enveloppe.
Je finis par convenir de rester parmi les
soldats spartiates, à l’endroit ou il m’a placé je ne risque rien. Je le laisse
à nouveau partir mettre sa vie en danger pour moi, pour nous.
- Avant de partir, embrasse-moi, je t’en prie.
L’a-t-il fait ? Je l’espère, s’il meurt, je veux qu’il
garde le goût de mes lèvres sur les siennes à tout jamais.
Chapitre un peu plus court qui amène doucement vers la fin de la première partie...
RépondreSupprimerPô mal!
RépondreSupprimerEli et Alciona trouveront-ils les éléments dont ils ont besoin? Rha, quel suspens^^
En tout cas, j'aime bien ce dernier chapitre, l'écriture s'améliore et l'ensemble se lit très agréablement!
Nexus, il a un téléphone?
(c'est nul comme vanne, je sais!)
Je voulais marquer "Alcinoa"^^
RépondreSupprimerJ'ai pris la liberté de changer les noms des personnages mythologiques, ainsi Nessos (ou Nessus selon les traductions) est devenu Nexus. Mais à cette époque, il n'y avait pas de réseau...
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